Au lieu du mot d’ordre conservateur : « Un salaire équitable pour une journée de travail équitable », les prolétaires doivent inscrire sur leur drapeau le mot d’ordre révolutionnaire : « Abolition du salariat. (Karl Marx)
À bas l’amélioration de la prostitution universelle !
En préférant la dépendance directe du salariat à la dépendance formelle du mariage, les féministes prouvent bien la cause qu’elles défendent : l’aliénation capitaliste de la femme sur le marché de la prostitution universelle. En effet, contrairement à toutes les mystifications gauchistes et extrême-gauchistes de la dépravation, la femme n’est pas le moins du monde devenue « autonome » ou « indépendante » en quittant le travail domestique ; elle a simplement changé de servilité.
Les plus naïves se préféreront peut-être enchaînées au salariat ainsi qu’aux caprices du marché du travail plutôt qu’au salaire de leur mari et des tâches de la vie domestique. Mais depuis que la modernité du capital a vu grandement croître le nombre de suicidées et proliférer le nombre de chômeuses, il est désormais indubitable que le féminisme n’est finalement qu’une imposture de plus, à côté de l’antifascisme, de l’écologie, de l’antiracisme et autres sornettes de la politique…
Il est aujourd’hui évident qu’on a libéré la femme de sa condition d’esclave domestique pour lui substituer une condition d’esclave salariée. La femme est à présent, à l’instar de l’homme, incarcérée au cœur du mouvement totalitaire du profit, où l’aliénation du travailleur morbide a pour seul fonction de reproduire la morbidité du travail aliéné…
Rien alors ne s’est amélioré depuis que le pouvoir et ses larbins féministes ont prétendu émancipé la femme : à la suite logique du gigantesque bordel social de 1968 ayant fait trembler toute la mafia étatique du monde de l’argent, il était nécessaire de généraliser la marchandisation de la femme afin de permettre au capital de retarder sa mort inévitable.
Depuis le XIXe siècle qui a vu progressivement naître la dictature de la plus-value sur l’ensemble de la vie, la femme fut insérée dans le procès de production capitaliste non pas par philanthropie indépendantiste mais simplement pour augmenter le degré d’exploitation du prolétariat et dévaloriser la force de travail globale. Car devant une machine, la force brute des hommes est superflue et demande un trop grand salaire pour être entretenue. La logique du capital veut donc qu’on remplace les travailleurs masculins par une force de travail féminine, permettant ainsi de faire diminuer les salaires et augmenter le taux de plus-value extorqué. Autrement dit, si la femme a toujours été moins payée que l’homme, c’est tout simplement parce qu’il faut moins d’argent pour l’entretenir en tant qu’esclave du capital. Le féminisme, en militant intensivement pour le progrès de la femme vénale, est fortement complice de cette dynamique dégradante. L’idéologie féministe n’a pas d’autre fonction que de contribuer à la reproduction de l’asservissement des femmes dans le cycle d’incarcération capitaliste.
Si la femme veut réellement s’émanciper de sa terrible condition d’exploitée, elle doit avant tout s’émanciper de la misère du salariat et non faire grandir un salaire qui exprime sa condition d’asservie.
Le seul moyen d’émancipation humaine, c’est l’éradication radicale de toute l’aliénation constituant la misère inhumaine de la marchandise.
Ne remplaçons pas la lutte de classes par la lutte des sexes ! Mort au féminisme et à toute l’idéologie servile du réformisme puant !
Cessons d’améliorer ce qui nous abîme…
Mort au féminisme ! Vive la femme émancipée !